Trois semaines après le passage destructeur du cyclone Chido sur l'île de Mayotte, le Rassemblement national (RN) a vivement critiqué le plan d'action "Mayotte Debout" mis en place par le gouvernement. Marine Le Pen, présidente du parti, accuse l'État d'abandonner l'île et ses habitants.
Le plan "Mayotte Debout", annoncé par le Premier ministre Jean Castex lors de sa visite sur l'île, prévoit une enveloppe de 150 millions d'euros pour répondre aux besoins immédiats et à la reconstruction à long terme. Il comprend des mesures de réparation des infrastructures, de soutien aux entreprises et aux agriculteurs, ainsi que l'envoi de renforts de sécurité.
Marine Le Pen a fustigé le plan, le qualifiant de "mesurette" et d'une "opération de communication". Elle a dénoncé le manque d'ambition des mesures annoncées et le temps de réaction trop long de l'État. "Le gouvernement a mis trois semaines à envoyer un ministre", a-t-elle déclaré.
Elle a également critiqué le faible montant de l'aide financière allouée, estimant qu'elle ne serait pas suffisante pour couvrir les dommages causés par le cyclone. "150 millions d'euros, c'est ridicule pour une île qui compte 300 000 habitants", a-t-elle affirmé.
Les critiques de Marine Le Pen ont été soutenues par d'autres élus du RN à Mayotte. Ils dénoncent notamment le manque de prise en compte des spécificités de l'île, comme le taux de pauvreté élevé et les problèmes d'immigration clandestine.
En revanche, le gouvernement a défendu son plan, affirmant qu'il répondait aux besoins immédiats et qu'il s'inscrivait dans une démarche de soutien à long terme. Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a assuré que l'État était "pleinement mobilisé" pour venir en aide à Mayotte.
Le cyclone Chido a eu des conséquences dévastatrices sur Mayotte. Selon un rapport du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), près de 12 000 logements ont été endommagés ou détruits. Les infrastructures ont également été sévèrement touchées, notamment les routes, les ponts et les écoles.
Le cyclone a également entraîné des pertes économiques importantes. Les récoltes ont été ravagées, les entreprises ont dû fermer et le tourisme a été paralysé. Selon la préfecture de Mayotte, les pertes économiques sont estimées à plusieurs dizaines de millions d'euros.
La reconstruction de Mayotte après le cyclone Chido s'annonce comme un défi de taille. L'île est confrontée à plusieurs difficultés, notamment :
Trois semaines après le passage du cyclone Chido, la polémique enfle autour du plan d'action "Mayotte Debout". Les critiques du Rassemblement national mettent en avant l'insuffisance des mesures annoncées et le manque de prise en compte des spécificités de l'île. Le gouvernement, quant à lui, défend son plan, assurant qu'il répond aux besoins immédiats et s'inscrit dans une démarche de soutien à long terme.
La reconstruction de Mayotte s'annonce comme un défi complexe qui nécessitera une mobilisation de tous les acteurs concernés. Il est crucial que l'État, les collectivités locales, les associations et les habitants travaillent ensemble pour surmonter les difficultés et redonner à l'île un nouveau souffle.